JOURNALISTE :  Vous avez dit que en vieillissant on devient joyeux, pourquoi ?
PASOLINI :  Parce qu’on a moins de futur, donc moins d’espérances, et ça c’est un grand soulagement.

Dépeignant les frasques de la cinquantaine, Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella concluent leur Trilogie de la Mémoire avec ce bal sans paillettes où se croisent Marianne Faithfull et le Boléro de Béjart, les Années de Plomb italiennes (Anni di Piombo) et Pier Paolo Pasolini, des plumes et des perruques. Sans oublier les tutus.

Tout cela ne serait rien sans la beaute délicate de leurs corps de danseurs vieillissants : l’âge n’est pas seulement l’arrière-plan métaphorique mais constitue bel et bien le cœur de la chorégraphie. Une danse à deux, une valse des adieux à la fois grave et légère, dont la partition scénique s’appuie sur un troublant jeu de double.

« Formidables danseurs, cultivant la rigueur avec une généreuse nonchalance - la maîtrise de l’expérience affranchie de l’injonction à la performance -, ils sont aussi clowns et conteurs, narrateurs désabusés, déchirants, vieillissants - car c’est aussi leur sujet - et divinement drôles, d’un monde qui n’en finit pas d’engloutir nos idéaux. » - Marie Baudet, La Libre Belgique

Représentations

Conception et mise en scène : Alessandro Bernardeschi en collaboration avec Mauro Paccagnella
Interprétation : Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella ou Carlotta Sagna
Featuring : Ares D’Angelo
Régie et lumières : Simon Stenmans
Vidéo : Stéphane Broc
Son : Eric Ronsse
Dramaturge musique : Alessandro Bernardeschi avec Simon & Garfunkel, Cœur de l’Armée Rouge, Extrait de Saló et les 120 journées de Sodome, Nilla Pizzi, Ravel, Sylvester, Lucio Battisti, Anna Magnani, Nina Simone, Marianne Faithfull, Edvard Grieg, Umberto Bindi, Paul Simon

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Avec l’aide des Tournées Art et Vie