CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE

Il est marié. Elle ne l’est plus. Ils se sont croisés à une soirée. Deux hommes lui y avaient plu, lui plus que l’autre. Et autour d’un verre dans un bar, un peu plus tard, ils scellent les termes d’une liaison qu’ils veulent sans engagement, sans sentiments, basée uniquement sur le plaisir.

De rendez-vous en rendez-vous, à travers une narration remplie d’ellipses, le réalisateur invite le spectateur à assister à cette relation faite de rencontres, dont on sait dès le titre qu’elle est vouée à s’arrêter. Et le film a la beauté de l’éphémère. Il aborde avec une grande tendresse les mécaniques d’un couple qui se refuse à l’attachement, au projet. Tout est immédiat, tout est dans le présent et dans le plaisir. Et ainsi, Emmanuel Mouret observe jusqu’où ses personnages iront pour ne pas se dire qu’ils s’aiment.

Chronique d’une liaison passagère faisait partie de la Sélection Officielle du 75e Festival de Cannes.