Il n’est pas évident, voire peine perdue de vouloir présenter plus de quarante années de travaux textiles d’Edith L’Haridon qui, pour la plupart, vivent loin des yeux du public, proprement rangés dans l’appartement-atelier de l’artiste.

Edith L’Haridon a organisé sa vie, son travail et ses voyages autour de la nécessité de prolonger son œuvre. Depuis sa Bretagne d’origine, elle devient professeur d’allemand et de français et organise sa « carrière » (le mot la ferait rire) en allant enseigner en Afrique ou au Japon ou suivre un stage en Provence, attirée par des techniques de couture, broderie, montage de perles mais désireuse également d’approfondir ses connaissances sur les matériaux spécifiques et symboliques de ces techniques « traditionnelles » (fils de soie pour la broderie zen, crochet, laines cardées, boutis…). Pourtant les travaux qu’elle en tire sortent pleinement d’un traditionalisme par un mixage permanent entre différentes techniques et débordements, par l’ajout de matériaux non nobles ou plutôt anoblis par une pratique subtile. Ses travaux sont fragiles, périlleux et sublimes à l’image de l’artiste face à la société. Comme elle, l’œuvre oscille entre aristocratie et dissidence…

Organisation : maison de la culture de Tournai, ESA Académie des Beaux-Arts de Tournai
Collaboration : La Belle Époque (Villeneuve d’Ascq)

mer → dim, 14h → 18h
ou sur rendez-vous via greg_vanlaecken@maisonculturetournai.com

Vernissage : jeu 25.01, 18h